PARIS LE DÉSERT
https://www.youtube.com/watch?v=31VXDJYZd8Q
Dans ce Paris désert de fin d’année
Amour, ma ville, amour, je t’ai nommée.
Et je cours des jardins du Trocadèr’
Jusqu’à ce mont là-haut que l’on dit Martre.
Amour, ma ville, amour, ma bafouée
Par tous ces faux plaisirs défigurée.
Je cours, je cours, lente se meurt l’année
En ce désert, Paris, ma destinée.
Je passe par l’Hôtel des Invalides :
La gloire avec la mort s’en est allée
Au paradis, à l’ombre des épées ;
Tous ces drapeaux qui claquent dans le vide.
La neige à la Concorde, c’est joli.
Quelqu’un me voit tomber et me sourit.
Je lui réponds « Vous êtes bien aimable,
À ce désert il manque un peu de sable ».
Mon smoking tout crotté, je reprends ma course,
Fuyant la Madeleine et puis la Bourse.
Je pense à saint François face aux notables
« L’argent, Messieurs, c’est le crottin du diable ».
Ah ! Ah ! Mon dernier rire de l’année ;
Minuit, mon premier rire de l’année.
Je pars chercher les autres clowns en ville,
Mon cocktail Smerdiakov et ma sébile. *
*
* allusion aux « Frères Karamazov », le roman de Dostoïevski ; Smerdiakov étant le bâtard de la famille : domestique et cuisinier épileptique et sombre, son matronyme «Smerdiakov» vient du verbe « smerdit » qui signifie « puer» en russe.
***
LE DÉSERT
https://www.youtube.com/watch?v=GH6wIezDvAc
Le vent souffle où il veut.
Tu entends sa voix,
Mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va.
Le vent souffle où il veut.
Tu entends sa voix,
Mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va.
*
Chacun a son désert à traverser,
Chacun a son royaume à retrouver
Et son enn’mi à pardonner (bis)
Ah ah, ah ! Ah, ah ah ! …
*
Chacun a son désert à traverser
Chacun a son secret à révéler
Et son espoir à partager (bis)
Ah ah, ah ! Ah, ah ah ! …
*
Le vent souffle où il veut.
Tu entends sa voix,
Mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va.
Le vent souffle où il veut.
Tu entends sa voix,
Mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va.
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