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LA VIE EST SI NUE…

25 décembre 2014

Voici un poème en vers blancs de Jean-Marie Mestrallet (1860-sans doute après 1928), extrait de son recueil L’Allée des Saules, sur lequel j’ai mis une mélodie.

Le logiciel que j’utilise ne permettant pas de noter certains rythmes comme ceux basés sur des notes pointées, ni de noter un changement de rythme (ou de tonalité) en cours de route, je précise ici que l’essentiel du morceau qui suit est à 2/3. Pour retrouver le rythme (de passage) à 3/4, il suffit de repérer à la basse, les mesures sans notes pointées.

 a b cc

 ***

La-a vie est si nue et si pauvre !
Ah! vraiment ce n’est pas la-a peine.
On-on lutte, on-on souffre, on-on aime, on rêve ;
Ri-i-en ne sourit et ne console, et ne conso-le … rien ne sourit…
Rien qui fleurisse et se révèle.
*
On-on arrive en ce monde aride
Avec des soifs, des faims, des-es fièvres ;
Et-é-et l’on va-a pour chercher les sources,
Et-et-et les fruits rêvés que l’on aime, que l’on ai-me… les fruits rêvés…
Et les baumes divins de calme.
*
Et-et rien, ni flots, ni fruits, ni baumes,
L’apparence des choses-es seule.
Leur aspect menteu-eu-eur nou-ou-ous appelle,
Le-e- désir ravi vers lui vole, vers lui vo-le… désir ravi…
Et soudain arrivé, recule.
*
Ri-ien n’existe de ce qu’on cherche,
La soif, mais nulle eau qui l’a-abreuve,
La-a faim, mais ri-ien qui la-a repaisse,
La-a fièvre, mais rien qui l’apaise, qui l’apai-se… la fiè-vre fièvre
C’est le désir qui seul existe.
*
A-ah! vraiment ce n’est pas la peine.
On lutte, on souffre, on aime, on-on rêve ;
Ri-i-ien ne soulage et ne-e console,
Ri-ien qui fleurisse et se révèle, se révè-le… rien qui fleurisse…
La vie est si nue et si pau-au-au-au-vre ! pau…vre.
***

Oui, la vie est si nue…

Ou si nulle ? Insinue

Majuscule, un Sicule.

From → divers

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