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QUELQUES THÈSES SUR L’ÉGLISE PRÉSENTE ET L’ALIÉNATION CHRÉTIENNE OU AUTRE

22 décembre 2014

Pendant des siècles la chrétienté a été un farouche ennemi des « juifs déicides ». Autrefois ennemi (au moins en apparence, ou à certaines époques seulement) du lucre et de l’usure le monde chrétien voyait finalement d’un bon œil les juifs se salir les mains avec l’argent. Erreur fatale : ce qu’ils n’avaient pas prévu était que le dieu Pognon allait prendre le dessus sur le petit père de Jésus.

L’Église catholique fut donc pendant des siècles ennemi des juifs avant tout pour des raisons religieuses et « morales ». De nos jours où l’Argent mène en grand-maître le Monde, le Vatican a sa ou ses banques, ses magouilles financières comme tout le monde et on l’a même connu frayer il y a quelques années avec une franc-maçonnerie mafieuse. Elle s’est donc sérieusement « modernisée ». Elle est « progressiste » et « démocratique » (même si les Conciles et autres Synodes véhiculent une certaine réalité théocratique… même si le non-mariage des prêtres encourage le propre déclin de l’Église… etc.).

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Vatican II a amené une énorme rupture dans l’Église, à tous les niveaux, sa quasi sécularisation ou protestantisation ou encore judaïsation. Dans un souci d’œcuménisme, était-il affirmé. Dans les faits elle s’est rejudaïsée religieusement et politiquement parlant… Ledit intégrisme catholique en est une forme de rejet, de réaction.

« Les juifs sont nos frères aînés » est-il affirmé de nos jours, « la Shoah, même Dieu [le petit dieu catho] n’aurait pu l’imaginer » dit le pape. Et comme à d’autres heures de l’histoire chrétienne avec de frais convertis, des éléments d’origine notoirement juive occupent des places importantes dans l’Église catholique. Jean-Paul II (ce n’est pas un hasard qu’il fut polonais) était de mère juive. Benoît XVI (ce n’est pas un hasard qu’il fut allemand, malheureusement pour l’idéologie en vogue « mauvais allemand ») est de mère juive. Et sur le parvis de Notre-Dame priaient juifs et rabbins aux funérailles de l’ancien archevêque marrane* de Paris. Depuis, François Ier s’est agenouillé sur la tombe de Herzl l’auteur de Der Judenstaat, le fondateur du Fonds pour l’Implantation Juive en Palestine, le père du sionisme, celui qui dans un premier temps préconisait des conversions collectives (et probablement bidon) de juifs et qui dans un second temps déclarait que l’antisémitisme était une chance pour le sionisme.

À l’heure présente, la bureaucratie ecclésiale catholique est donc, en toute logique, globalement sioniste.

Mais alors même que le catholicisme est retourné clairement à sa source juive, l’orthodoxie tient encore ses distances. Il est notable que celle-ci tient ses distances religieuses avec le monde judéo-chrétien occidental (protestant, juif, maintenant catholique), comme l’État russe tient ses distances politiques (voire en partie financières) avec le monde financiéro-économico-politique « démocratique » et « progressiste » américano-« européano »-sioniste.

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L’aliénation est l’élément à la base de la religion, nous dit Feuerbach (cf. L’Essence du Christianisme, L’Essence de la Religion, etc. ). Celle-ci abaisse sa liberté, sa créativité, sa vie. Les vertus divines ne sont que des valeurs humaines (ou jugées telles) portées à l’absolu. En conclusion : « L’Homme est appauvri de ce dont Dieu est enrichi ». Il convient donc d’inverser le processus et que l’Homme se réapproprie son humanité. Et que l’Humanisme se substitue à toute religion.

Stirner critique ce dernier point en affirmant que l’Homme de Feuerbach n’est qu’une nouvelle déité, ou une nouvelle forme de la déité. Il n’y a rien, pour lui, en dehors de L’Unique et sa Propriété.

Marx et Engels reportèrent cette idée d’aliénation au niveau social et plus particulièrement économique. L’aliénation c’est croire à l’état naturel et non historique d’une société quelconque, à son caractère immuable, immodifiable, éternel, juste, etc. À l’état naturel des rapports sociaux et de production, des normes sociales, des coutumes et des mœurs, à la morale dominante. Croire, sans partage ou sans critique, au sens commun, aux apparences, aux pensées dominantes, etc.

Au niveau du monde des idées, l’aliénation a nom « idéologie » (ou plus exactement « pensée idéologique ») qui s’oppose à la pensée rationnelle ou scientifique. Au niveau de la vie courante, de la vie quotidienne, du monde du travail, l’aliénation a nom « fétichisme de la marchandise » (cf. Marx), « réification » (Lukacs), « fausse conscience » (Gabel).

De nos jours, on pourrait la nommer fétichisme du « spectacle » (cf. Debord) ou fétichisme de la « publicité » (cf. Voyer) ; ou encore fétichisme de la machine. Ou fétichisme des media et de la médiatisation. Ou encore, fétichisme du Veau d’Or. Ou fétichisme de la pseudo-démocratie dont le mythe majeur est celui dudit Holocauste.

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La question juive ne peut être comprise qu’à l’aune de critères antiques proche-orientaux : cités-états, tribus, dieux locaux et totémiques, castes sacerdotales, morale et coutumes anciennes, esclavage… L’immuabilité au moins apparente et volontariste de ce refus d’évoluer, de ne pas déroger à l’esprit « originel » de la religion, à la Torah mais plus encore au Talmud, livre de la praxis juive totalement anachronique et d’une toute autre époque éthique, pour ne pas dire des temps des civilisations antique et moyenâgeuse, la reconstruction d’un néo-hébreu (au XIXe siècle, seconde reconstruction après l’époque des premiers siècles de la vocalisation de la Bible), enfin les aspects totalement mystiques et faux de l’utopie sioniste « réalisée » (il faut voir comme…), sans oublier bien sûr le mythe holocaustique revisité de 1945 et le messianisme judaïque à l’œuvre dans ledit mondialiste, autant d’aspects d’une situation qui serait risible ou anodine si elle n’affectait pas le monde occidental en son entier par sa prégnance à volonté de domination et d’élection.

Le judéo-talmudo-sioniste a toutes les caractéristiques d’un critérium, d’un critérium dépassé, d’un autre temps, d’un critérium tel que défini par Jules de Strada (de son vrai nom Jules, Gabriel Delarue, 1821-1902, « homme de lettres et peintre » dont la plupart des tableaux ont été détruits à sa mort par sa famille!) :

« Pour qu’il y ait critérium, il faut qu’il y ait infaillibilité, car quelle confiance pourrions-nous garder à un critérium qui nous aurait trompé une seule fois ? Étant infaillible, le critérium est par là même absolu, c’est-à-dire immuable, sans appel. Ce n’est pas assez ; il faut qu’il s’applique à tous les cas donnés dans tous les ordres de connaissances, il doit donc être multiple. Mais il faut aussi qu’il soit un, pour que l’esprit ne soit pas ballotté et hésitant entre des critériums divers, ce qui serait le laisser sans critérium ». (La Méthode Générale, 1868).

Il est donc logique que critérium contre critérium, ou plus exactement critérium judéo-(ou judaïco)-talmudo-sioniste contre critique sociale contemporaine globale (éthique, religieuse, politique, économique…), cette dernière soit à la fois multiple et une. Et revête les divers habits de l’anti-judaïsme (et plus encore de l’anti-talmudisme), de l’anti-mythologie-politique-active (révisionnisme) et de l’anti-sionisme. Trois expressions (et j’en oublie peut-être, par exemple les aspects psychiatriques** ou médiatiques) d’une même critique des fondements même d’une idéologie politico-religieuse et sociale impavide et « éternelle », tribale expansionniste, foncièrement raciste et à vocation totalitaire.

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À l’image de la pensée dominante « occidentale », les dirigeants et les masses chrétiennes (catholique, protestante plus encore) sont philojudaïques, philojuives et sionistes.

Ses marges sont diverses et mêlent misojudaïsme et philojudaïsme, misojuivisme et philojuivisme, sionisme et antisionisme, sans oublier divers degrés possibles d’indifférences vis-à-vis de la religion, des personnes et d’une contrée.

Mais, rares sont les chrétiens qui semblent aptes à analyser l’unité (y compris conflictuelle) judéo-chrétienne, et plus encore judéo-christiano-islamique. Tant au niveau de l’histoire originelle du judaïsme (égypto-babylo-hébraïque) que du christianisme (judéo-hellèno-romaine) et de l’islam (judéo-christiano-arabe). Et tant au niveau religieux que supra-religieux.

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Pour qui s’arrête en cours de route, en chemin de la critique (alors critique partielle et non globale) les multiples peuvent être divers : l’un se fait anti-judaïste mais sioniste quand l’autre se fait judaïste et révisionniste, etc. Seul celui qui réunit en un seule entité judaïsme, sioniste, etc. réalise réellement une critique achevée et conséquente de l’idéologie pratique juive militante « éternelle ».***

Mais, le dernier stade de la critique est de rejeter les prémices totalitaires de la religion monothéiste juive (judaïque). Tout le multiple sans exception. Cette idéologie théo-politique propre et ses succédanés chrétien et musulman. Il n’y a aucune rupture sur le fond entre le judaïsme et le judéo-hellénisme chrétien, ou l’islam, ou l’athéisme totalitaire. Et que l’on ne nous parle pas de tolérance et de religion d’amour qui n’a jamais existé. Ou d’universalité ou d’universalisme des secondes religions par rapport à la première. Sens commun le plus insidieux. Autre forme d’universalisme, c’est tout. Pour le dire autrement, le christianisme est un judaïsme à destination, au départ, des goyim de l’empire romain et de la culture gréco-latine païenne (d’où l’importance des rites païens en son sein****). Et l’islam un judéo-christianisme adapté au monde arabe*****. La suite logique est judaïsme, christianisme et finalement islam comme résultante des deux premières religions. Judaïsme oriental et christianisme oriental du VIIe siècle. À l’époque même d’ailleurs, et ce n’est peut-être pas un hasard non plus, où les érudits religieux juifs étaient en pleine reconstruction de la Bible hébraïque des origines, ou supposées telles.

Le chrétien ou le musulman ne peut franchir le dernier stade, ne peut, ne veut voir les liens finalement étroits (et donc nécessairement conflictuels) entre ces trois religions méditerranéennes monothéistes en ses multiples manifestations…

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Notes :

* l’entrisme (grande pratique avant tout trotskiste) est à la politique ce que le marranisme est à la religion. Le rapport au dedans/dehors, domaine réservé/intégration réelle ou apparente (assimilation) est un autre point important dans l’étude du judaïsme religieux, politique, social…

** de l’aspect pathologique d’un certain siono-talmudisme, ou judéo-centriste de la psychanalyse, etc.

*** la critique et le rejet partiel ou actif du judaïsme (en tant que religion) par exemple, n’est pas une démarche suffisante. Y compris de la part d’une prétendue judaïté « laïque ». Il existe même des sionistes néo-païens (à l’image de certains milieux de la droite extrême goya). Ils ont noms : cananéens et furent surtout actifs entre 1930 et 1970. Leur but était de faire revivre les cultes cananéens antiques pré-israélites. Au sein, bien évidemment, d’une Israël pure et dure. Voir encore, les élucubrations à la fois humanophile (le catholicisme : religion d’amour universelle), jacobine et étato-religieuse (voir un précédent article) d’Alain Soral, pourtant l’un des plus critiques en tous les autres domaines de la question juive.

**** les rites ou formes de culte païens sont d’ailleurs présents dans les trois religions telle, bien évidemment, la circoncision archaïque, traumatisante et mutilante. Mais il y en a d’autres : par exemple la dévotion à la Pierre Noire (al-Ḥajar al-Aswad) à la Ka’aba de la Mecque.

***** ainsi la charî’a n’est que le nom, je veux dire la réalité islamique et arabe d’un talmud de plus en plus difficile à appliquer ouvertement (cf. l’américano-européo-centrisme juif), sauf en succédané (cf. l’histoire pédérastique actuelle).

From → divers

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