SORALULES*
« Quelqu’un qui dit du mal d’Israël ne peut être foncièrement mauvais » me suis-je dit il y a un peu plus d’un an, en cherchant à un peu mieux connaître Dieudonné Mbala Mbala et Alain Soral. Connaissance internétale s’entend. « Qui plus est, quelqu’un qui évoque positivement la démarche révisionniste ».
Sauf erreur de ma part et de ce que j’en ai compris, Soral est un personnage qui en sa jeunesse fut plus ou moins marginal du côté de l’extrême-gauche et même au-delà, puis qui par esprit jacobin et patriote se fit un temps communiste avant de passer au Front National qu’il a quitté (définitivement rompu ces derniers temps) à cause de l’éternelle Question Juive. Il voyait dans le sionisme du Front National (mondialisme) et dans ses attaques récurrentes contre l’islam (choc des civilisations) une contradiction insoluble avec l’idée de nationalisme (français).
Je ne vais pas développer sur les orientations nouvelles de l’extrême-droite en France (pas si nouvelles d’ailleurs, il n’est que de voir une certaine émission de Ciel, mon mardi ! du début des années quatre-vingt-dix pour le comprendre et le voir en action). De cette collusion entre l’extrême-droitisme « national » franchouillard et l’extrême-droitisme mondialiste juifo-sionard, basées toutes deux sur un prétendu suprémacisme petit-blanc. Quand on voit des abrutis comme Botul ou Le Pen fille, il y a de quoi être inquiet sur les prétentions « électives » de cette « nouvelle » « aristocratie ». Et ce que donnerait une France définitivement entre les mains uniques de ces deux malfaisants.
Ce que Soral à son niveau est en train de réaliser me fait penser à ce qu’il y a vingt ans pour le moins, un certain Jean-Paul Cruse, ex-gauchiste (maoïste, il me semble, du moins j’ai ce souvenir du temps lointain où il m’arriva de le croiser), journaliste et syndicaliste, préconisait plus ou moins (là, j’ai le souvenir précis d’un long article de lui dans L’Idiot International à ce sujet). Celui-ci appelait à l’union des communistes et des gaullistes comme au temps de ladite Résistance.
On a vu ce que cela a donné quelques années plus tard lors de cartels électoraux éphémères de ce type (ou approchant) mis en place (et cassés) par le crétin Chevènement. Je dis « crétin » car quel autre mot employer quand on voit qu’il aura passé sa vie, dès l’époque de la SFIO, puis du CERES, à frayer avec les socialistes (il fut l’un des fondateurs du PS) jusqu’à être ministre d’un dit gouvernement de gauche, tout en donnant l’illusion utile de ne jamais être d’accord avec eux, d’en être un élément de gauche, rénovateur ou contestataire, plus récemment « chef » d’un illusoire et fantomatique Mouvement des Citoyens ; oui, quel mot employer quand cet individu prétendait défendre les valeurs laïques (pour ne pas dire laïcardes) de la République quand lui-même « embahutait » ses « morpions » à l’École Alsacienne, école privée protestante des plus huppées. (Enfin, ça aurait pu être pire diront certains, ça aurait pu être l’école talmudique par son épouse).
Soral préconise « l’union de la droite des valeurs avec la gauche du travail ». Première remarque, cette formule me semble étrange : en quoi la droite a-t-elle des valeurs ? Et, quelles sont ses valeurs ? Ne seraient-elles pas présentement des anti-valeurs pseudo universalistes, décadentes et totalitaires ? Seconde remarque, en quoi « la gauche du travail » serait-elle mieux que « la droite du travail « ? Et existe-t-il vraiment une gauche du travail ? N’est-ce pas le travail en soi, le travail salarié (celui que Soral refuse, je ne dis pas ça pour le critiquer sur ce point, mais pour montrer ses contradictions), l’esclavage moderne capitaliste, à l’heure du règne sans partage du Veau d’Or qui est une aberration ?
Enfin, que nous a montré « la gauche du travail » depuis le début ? Je veux dire depuis le XIXe siècle ? Pas grand chose ou pas grand chose de bon. Je ne vois que quelques mouvements sociaux qui furent un progrès social pour le peuple (grèves importantes, Front Populaire) et en premier lieu l’échec de la Commune de Paris qui fut à tout prendre un mouvement nationaliste et socialiste, mais avec tous ses défauts d’intolérance et de bêtise obtuse. Et pour l’essentiel des (autrefois) républicains de gauche et autres radicaux, aujourd’hui socialistes pour une bonne part franc-maçons (parlant au nom de « la gauche du travail ») ou des syndicalistes collabos du système, qui ont toujours et quasiment tous été dans les mauvais coups de la bourgeoisie ou de ses séides : colonialisme, guerres, présentement américano-sionisme, ou encore défense corporatiste, intolérance religieuse, etc. ; ou pour la branche la plus « radicale » adoration d’un despotisme oriental stalinien, maoïste, polpotiste ou autre exerçant sa dictature sur le prolétariat ouvrier et paysan au nom d’un capitalisme d’État.
Enfin qu’attendre d’une « gauche » qui ne survit plus que grâce aux « idées » antifascistes et antiracistes ? Et qui est profondément intolérante pour ne pas dire bornée, limitée intellectuellement. À quoi a mené l’antifascisme, ledit « antifascisme, depuis le début et l’antiracisme (sélectif) plus près de nous ? À éloigner le peuple du seul vrai combat : l’anticapitalisme. Et à le diviser. C’est en cela que l’idée « d’égalité et de réconciliation » n’est pas tout à fait dénuée de sens d’ailleurs. Le si lucide Motier écrivait déjà juste après guerre, et il fallait oser alors : les antifascistes d’aujourd’hui seront les fascistes de demain. Je suppose qu’il voulait dire plus exactement, les amants de la liberté d’aujourd’hui et déjà épurateurs seront demain les amants de la dictature et de la barbarie (stalinienne si nécessaire, ou toute autre, démocratique comme elle l’est de nos jours).
Je n’ai rien à redire de la critique de Soral concernant lesdits pédophiles et de sa critique de l’idéologie véreuse à l’œuvre à l’École dite « théorie du genre », mais il semble un peu oublier la critique première de cette institution en tant qu’élément formateur et reproducteur du monde figé des classes sociales. Et la critique enfin de la corporation enseignante (principalement celle « de gauche ») qui a fait, depuis quelques décennies, de l’École ce lieu d’extrême décadence à l’avenant de tout le reste de la société.
À propos de pédophile, je me répète encore une fois. Ce mot, je ne sais pas d’où il sort (peut-être d’une mauvaise traduction en calque de l’anglais ?), mais pourquoi utiliser le mot tendancieux « pédophile » quand il existe déjà un autre mot : pédéraste ? Et en quoi exploiter des enfants sexuellement, jusqu’à la prostitution et le meurtre parfois, est-ce les « aimer »? Car tel est bien le sens de « phile » ; « philos » en grec signifie : qui aime, amoureux, amant. D’où « philos sophia », amoureux de la sagesse, philosophe. D’où cinéphile, hispanophile, bibliophile, etc. Liste très longue. Avec un sens positif et non pas négatif. Pédophage, pédocide, oui ; mais pédophile, certainement pas ! À ce que je sache, les cinéphiles ne sont pas des destructeurs de films, les hispanophiles des destructeurs d’espagnols et les bibliophiles des destructeurs de livres. Mais à l’inverse, des gens forts respectueux des films, espagnols et livres.
Il ne faut pas confondre « aimer » avec : désirer, niquer, violer, voire tuer ; avec : détruire l’objet d’un désir (condamnable). Cette manière équivoque de désigner cet acte de salaud qui est la pédérastie (qui fut celle par exemple d’André Gide), je me demande finalement si elle n’a pas été soufflée par quelques « talmudophiles ». Je parlerai une autre fois de la place des enfants dans le Talmud.
J’ai tiqué il y a quelques mois lorsque j’ai entendu Soral parler des vertus jacobines de la République (mots amusants dans la bouche d’un helvéto-parisien) et je l’ai senti gêné, vaseux lorsqu’il lui a fallu aborder le sujet des régions historiques et de la violence populaire. Ou encore du dépassement du clivage « droite-gauche » (ce qui devrait pourtant lui plaire) ou « petits et gros » dans certaines actions revendicatives, tant du côté des Bonnets Rouges que du côté du mouvement écologiste de terrain, seul vrai mouvement écolo.
Dieudonné britto-camerounais semblait acquiescer, faisait de la publicité pour les Bonnets Rouges et même, par pure provocation, pour la marque Breizh-Cola ; Soral était plus fuyant avec cette idée (inchangée depuis 1789) que le fédéralisme ne peut-être que source de dissolution de la nation. Voilà pourtant un sujet d’importance qu’il faudra bien aborder, puisque tel est le but de ceux qui nous dirigent d’affaiblir les nations en renforçant les micro-pouvoirs régionaux et locaux, non pas les régions historiques, culturelles, linguistiques, mais simplement, uniquement les néo-duchés et néo-marquisats technocratiques et bourgeois. Le redécoupage régional en est un exemple présent patent.
De plus, j’ai senti Égalité et Réconciliation mou lorsqu’il a fallu dénoncer la « bavure » anti-écolo qui a conduit à la mort d’un jeune et vrai écolo (pas un snobinard, salonnard ou politicard comme il n’y a que ça chez les prétendus Verts).
Entre temps, ou en même temps, j’ai appris (c’est Soral lui-même qui le dit) que Égalité et Réconciliation avait soutenu, cette année même, et en sous-main, la candidature d’un « frontiste », incitant maghrébins et noirs d’une banlieue à voter pour un candidat qui s’est avéré être au final un sioniste forcené ! Soral reconnaissant un peu tard son erreur. À être assis entre deux chaises…
Persistant sur la question juive comme on sait, l’Affront National a donc fait que ce parti n’est plus la tasse de thé de Soral ; il n’en est plus même le compagnon de route, du moins on peut le penser. Il a assez récemment déclaré vouloir faire un parti politique. Je me suis exprimé sur le sujet sur le site d’É et R évoquant entre autres les carences soraliennes (je peux dire « soraliennes » car il me semble être le seul idéologue de son mouvement, même s’il est lié à quelques personnes plus ou moins intéressantes). Ses non-dits ou demi-dits sur les questions de sa place au sein du Mouvement social (pacifique ou non). J’ai également rigolé lorsque j’ai vu le logo de ce nouveau parti (mouvement ? cénacle ?) probablement créé à la fin d’une soirée bien arrosée : un lion (Dieudonné, mais il aurait pu lui ajouter un bonnet rouge) et un coq (Soral, français de demi-raccroc). Curieux et risible, puéril logo pour nos deux cathos… « dissidents » ? disons… contestataires.
Et ainsi, ce qui m’a achevé c’est lorsque j’ai lu sur le site d’Égalité et Réconciliation que Soral préconisait… de faire du christianisme la religion d’État !!! J’ai lu plusieurs fois, j’ai vérifié que j’étais bien sur le bon site. On me proposait l’écoute d’une vidéo, mais je n’ai pas été plus loin. Je viens de le relire, pour être bien sûr tellement c’est incroyable, la phrase exacte est : « Il faut refaire du catholicisme la religion d’État en France » !!!
Soral yoyotte ! Et il en fait quoi de son égalité et de sa réconciliation ?!
Là, non… !!! Même Bloy en son temps n’aurait pas proposé une telle chose, il est vrai qu’il avait une très mauvaise opinion du clergé, on peut même dire que, pour un théocrate, il était d’un curieux, et à quelques exceptions près, le plus anticlérical qui soit. Certes pour de toutes autres raisons que les anti-calotins populaires ou que les anticléricaux franc-maçons.
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