QUI CONNAÎT NIKOS ROMANOS ?
J’ignorais son existence il y a quelques minutes encore.
Je viens d’apprendre qu’il s’agit d’un anarchiste grec, le 21e anarchiste emprisonné (rien que ça !!!), incarcéré depuis février 2013, par l’État déliquescent grec, l’ersatz d’État aux ordres de la finance apatride internationale.
Il est accusé par les pingouins (mes excuses aux pingouins authentiques) de la maffia grecque dirigeante (maffia qui est en train de mettre au plus bas la population grecque, de faire de cette contrée illustre une république sous-bananière, de vendre le patrimoine national aux plus offrants, en l’occurrence aux chinois, et aux milliardaires israéliens, chypriotes, turcs et tout ce qu’on voudra), d’avoir dévalisé, avec trois autres personnes, une banque en vue de financer leur mouvement politique. Car sans pognon on ne peut rien faire en notre monde et ils n’étaient pas riches.
Je ne vois pas où est le problème. Et le mal. Tous les politicards européens font de même ; certes, leurs braquages sont plus discrets, et nettement plus conséquents, mais qui ne pense pas à tout ce qui a tourné autour du Crédit Lyonnais et du maffieux Tapie, et à tout ce qui tourne autour de cet autre maffieux qui a nom Sarközy ? Je n’allonge pas la liste, elle est interminable et minable. Je pourrais également évoquer ce vol organisé et sans fin des dettes publiques, véritable escroquerie. Pas un seul homme politique n’a le courage de dire, pour le moins, aux banques : on vous emmerde, on reprend nos billes (et nos billets) et c’est nous à nouveau qui allons frapper monnaie. Si ! un pays, un seul a osé le faire il y a peu d’années, un petit pays : l’Islande qui a eu également la bonne idée de foutre en taule quelques maffieux des banques.
Et qu’est-ce que la finance internationale sinon le trust des entrepreneurs de la misère des peuples ?! Les destructeurs du monde encore civilisé. Les grands -prêtres du Veau d’Or, ce Diable en personne qui esclavagise le monde entier sur du vent nommé : monnaie, argent, devises, emprunts, intérêts… Enfin pour le dire plus crûment : sur l’usure, des jeux d’écriture et à la base du néant. Et absolument pas sur la seule notion véritablement humaine de partage. Alors même que le monde perçu d’une manière globale croule sous la surproduction. Société tellement crétine qu’elle encourage les destructions de stocks ici quand là-bas d’autres crèvent de faim, société totalement immorale qu’elle encourage la fabrication de produits de mauvaise qualité aux temps mêmes où la technologie permet une usure minimale. Mais ce que je dis là a été expliqué, et mieux, et depuis longtemps, par les abondancistes et autres partisans de l’économie distributive… Ô, je subodore du communisme là-dessous…
Donc, si je comprends bien, la bourgeoisie décadente aurait également seule le monopole du vol organisé et en bande !
Comme le clamait fort justement Proudhon, cet autre anarchiste, « La Propriété, c’est le vol » (cf. son ouvrage : Qu’est-ce que la propriété ?) Il parlait de la grosse propriété de son temps, de la propriété capitaliste foncière et mobilière, de la propriété exploiteuse et expropriatrice. Celle qui est bien incapable d’apporter quelque preuve de légitimité « propriatoriale » en remontant de siècle en siècle et de propriétaire en propriétaire et d’exploiteur en exploiteur jusqu’au Déluge. Le processus est simple. Les plus beaux exemples sont ceux du colonialisme aux Amériques, en Afrique, en Australie, etc. Le plus fort en armes et le premier arrivé vole la terre aux autochtones.
Et voilà comment ça se joue depuis la nuit des temps. Le notariat à grande échelle n’est qu’une notion, somme toute, bien moderne. Le cadastre lui-même n’est pas si vieux. On m’a dit récemment qu’il n’existerait pas de cadastre en Grèce et que c’est sous la foi de témoins que telle ou telle terre et ce qu’il y a dessus est jugée appartenir à l’un ou à l’autre. J’ai également appris que nombre de « propriétés » d’Européens en Afrique du Nord par exemple n’en étaient pas, il s’agit de baux à 99 ans. Là, au moins, ils semblent plus fins que d’autres.
Mais revenons à notre sujet premier. Ce Nikos Romanos est donc anarchiste (du grec ancien « anarkhia » ; de « an », sans ; et de « arkhê », origine, principe, pouvoir, commandement). Dans son sens politique « anarchie » veut dire : système qui rejette toute soumission ou toute autorité imposée quelle qu’elle soit. Ceci est lié à une notion de libre-arbitre et de liberté individuelle. Et de démocratie directe. Or, depuis le 9 novembre Nikos Romanos suit une grève de la faim. Je n’ai pas le détail de ses arguments et peu importe (il réclame sans doute un jugement ou sa libération) ; mais je sais surtout qu’il parle de « la liberté ou la mort », c’est autre chose que ce que pourraient dire nos rebelles de banlieue ou de centre-ville de chez nous. Qu’en dis-tu Sokratès ?
J’espère seulement que ce ne sera pas pour lui la grève de la fin, ça ne serait pas le premier. Malheureusement. Je me demande d’ailleurs si les salopards qui dirigent nos pays de pauvre Europa ont quelque chose à faire de ceux qui ont des idéaux et veulent changer en mieux ce monde, leur monde hirsute. Ces êtres esclavagistes qui ont notre apparence extérieure mais qui n’ont en fait rien d’humain.
Puisque j’évoque la Grèce je ne me dispenserai pas de répéter une fois encore que ce n’est pas le hasard qui mine les principaux foyers de notre civilisation : ceux de la partie orientale du bassin méditerranéen. Grèce et Irak en premier lieu. Certains parleront de projet sataniste… Moi, je m’interroge sur le sens profond (politique, « moral », religieux…) de l’américano-sionisme.
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