À PROPOS DE L’UKRAINE
Rappelons tout d’abord que les ukrainiens ont été ballottés de siècle en siècle entre diverses nations (Lituanie, Pologne, Russie impériale, etc.) ou entités territoriales (comme l’URSS) et que sa forme présente ne date que des années de la Seconde Guerre Mondiale, plus précisément de 1939 à 1954, gagnant des territoires sur la Pologne, la Roumanie, la Moldavie, la Biélorussie et la Russie.
Ce qui s’est passé ces derniers temps en Ukraine peut se résumer schématiquement de la façon suivante.
L’extrême-droite néonazie ukrainienne pure et dure qui se veut l’héritière de la légion ukrainienne nazie – celle des fins fonds de la Galicie, lieu d’une éphémère république indépendante au début de la Révolution de 1917, région en partie de montagnes et la moins industrialisée et sans doute la plus en difficulté du pays, parlant l’ukrainien vernaculaire le plus pur (de nos jours encore considéré comme un simple dialecte rural de Petite Russie) ou le polonais pour une minorité et fréquentant avant tout les églises des obédiences catholiques de rite catholique ou orthodoxe – cette Ukraine « pure », catholique et « galicienne » donc, a créé loin de ses bases (Lviv) les conditions d’un coup d’État à Kiev avec l’aide d’autres partis de droite ou d’extrême-droite.
Au-delà de la mise en spectacle d’américains ou de collabos européens, il faut se dire que ce coup d’État a été très précisément planifié (probablement par la CIA et d’autres services secrets : allemand, polonais, français, israélien ?).
Les meilleures preuves en sont premièrement que les autorités de certains pays d’Europe de l’Est ont reconnu ces jours derniers qu’une bonne part des victimes des affrontements ont été froidement abattues par des snipers (ce qu’on savait déjà et qui circule sur You Tube), mais ceci d’une manière indifférenciée : policiers et manifestants tués par les mêmes armes. Autrement dit dans le seul but de créer un certain chaos et toutes les conditions d’un coup d’État contre le mauvais président, pour l’occasion moins véreux que pas franchement pro-occidental.
Et secondement, il est établi que quelques dizaines de militaires en uniforme d’origine israélienne (ou binationaux ?) se trouvaient sur les lieux aux moments clés.
Ceux qui s’étonnent que des hyper-nationalistes ukrainiens, pour une bonne part violemment antijuifs, puissent avoir été secondés par une milice judéo-sioniste ne semble pas voir qu’il n’y a aucune incompatibilité idéologique entre les premiers et les seconds. Et ne semblent pas avoir encore fait la différence entre le petit-juif du coin de la rue et le gros juifard mondialiste, entre juif pacifique ou religieux et sioniste qui s’est accaparé à son compte tout ce qui touche de près ou de loin la judaïté. Il faut se rappeler également que l’ancienne première ministre et femme d’affaires plus ou moins social-démocrate Tymochenko représentait certains intérêts pourris juifs de l’oligarchie ou si l’on préfère de la maffia locale. La communauté juive est petite en Ukraine de nos jours (70.000 personnes), mais bien active. C’est enfin oublier l’histoire du temps où une partie importante du mouvement sionisme, dont les dirigeants étaient originaires d’Europe de l’Est et en particulier d’Ukraine, composait tant avec le fascisme qu’avec le national-socialisme ; son extrême-droite se déclarant ouvertement fasciste ; elle avait ainsi adopté le salut fasciste et plus encore son idéologie. Les juifs qui se sont retrouvés dans les camps étaient les petits, les sans-grades et les moins sionistes qui soient. Les gros et les sionistes n’étaient plus là.
Le plus bel exemple d’abruti sioniste destructeur et apocalyptique, prêt à s’allier avec n’importe qui pour affaiblir les nations, n’est-il pas ce pitoyable mondialiste talmudique Béchamel, pardon BHL, le pervers de la politique ? Philosophe comme moi je suis marchand de tapis. C’est Botul sur le macadam du Maïdan (« la Place »… de l’Indépendance) : un sioniste haranguant une foule menée (ou manipulée) par des skinheads néo-nazis et anti-russes. C’est Fabius, un sioniste réclamant la mort d’Al-Assad et armant des islamistes pour massacrer des musulmans et des chrétiens. C’est Finkielkraut : un sioniste qui encourage la violence des franchouillards contre les musulmans en France. C’est Donnie Rummsfeld : un sioniste qui encourage de jeunes soldats amerloques à aller ensanglanter l’Irak et l’Afghanistan. C’est encore cette Fourest adulant ses (sic) « égéries » Femen sorties tout droit du même cloaque ukrainien. Tout se tient finalement.
La partie de l’extrême-Ouest (Galicie) et Nord de l’Ukraine autour de Kiev est majoritairement acquise à l’Occident. Elle réunit des ukrainophones et plus marginalement polophones tous catholiques, puis les populations orthodoxes de toute une vaste région centrale autour de Kiev parlant un dialecte intermédiaire entre l’ukrainien et le russe que l’on nomme le surzhik, et à sa bordure Nord-Est, une population russophone (je ne parle pas des minorités ruthènes ou roumaines, par exemple, du sud de la Galicie, mais il y en a d’autres ailleurs également, grecque, bulgare…).
C’est d’ailleurs dans cette moitié Nord et Ouest que les partis libéraux et pro-occidentaux trouvent leur ancrage, comme l’Union Panukrainienne « Patrie » (de l’ex-coalition de centre-droit dénommée Blout : Bloc Ioulia Tymochenko ; depuis peu, des coalitions de partis ne peuvent plus se présenter à des élections) ou comme l’Union panukrainienne Liberté (Svoboda), le parti d’extrême-droite qui vient de rafler la mise, de recueillir l’essentiel des gains du coup d’État.
La capitale Kiev parle en grande partie russe. D’ailleurs, si ceux qui se déclarent officiellement russes représentent un cinquième environ de toute la population, cela n’empêche pas que le russe est la langue seconde et véhiculaire de pratiquement toute la population d’Ukraine. En ces dernières années, deux faits très importants se sont passés : le gouvernement a tout fait pour fermer le maximum d’écoles russes de la capitale et ces dernières semaines, l’ukrainien, qui est en fait une langue quotidienne loin d’être majoritaire dans tout le pays, a été reconnue comme seule langue nationale.
Au détriment, comme c’était le cas avant, à un bout (très réduit) du roumain et à l’autre (très gros) bout du russe qui est la langue dominante, maternelle ou langue d’échange, de toute la seconde moitié de l’Ukraine, c’est-à-dire de l’Ukraine du Sud, extrême-Sud et Sud-Est, régions les plus riches, ou les moins pauvres, celles de l’industrie et du commerce maritime. Avec par exemple Odessa, toute la Crimée et Sébastopol (base militaire russe), et Donetsk. C’est là que se trouvent les villes les plus nombreuses et économiquement les plus importantes du pays. Donetsk est même la première ville industrielle et économique d’Ukraine. Totalement tournée vers la Russie. Mais, c’est toute cette région Sud et Est qui est majoritairement pro-russe. La Crimée possède également une minorité de tatars (descendants de Tartares) qui sont essentiellement musulmans et dont une partie parle encore une langue turque.
Et c’est dans cette partie « sur la mer », Sud et Est, que se tient le mieux le Parti des Régions, autre parti de centre-droit mais avant tout régionaliste et pro-russe, dont l’électorat est fortement russophone ou russophile, parti qui passe des alliances avec le KPU, le Parti Communiste d’Ukraine, ancienne section du PCUS. Pour le dire autrement, on est ici dans le lieu d’un certain irrédentisme russe ou de nostalgie soviétique avec d’un côté, les ports et ses marins et de l’autre, le bassin houiller et ses ouvriers du Donbass qui s’étend jusqu’en Russie.
La carte qui montre le mieux cette opposition entre les Deux Ukraine est celle-ci :
Elle est celle des municipalités qui viennent récemment de hisser le drapeau russe. Le clivage est patent. En gros, région de l’intérieur à l’Ouest et au Nord, pro-occidentale avec complètement à l’Ouest la Galicie paysanne, le foyer de l’ultranationalisme ukrainien et à l’Est, Kiev la capitale. Région liée à la Mer Noire : Est et Sud, pro-russe avec complètement à l’Est le Donbass ouvrier et au plein Sud, le port d’Odessa et la Crimée avec Sébastopol, base navale russe.

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