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ÔOO… LA CRISE ! (COLUCCI)

10 août 2012

D’aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs, même au temps des Trente Glorieuses de la « Reconstruction » et du M.R.U. (ministère de la reconstruction et de l’urbanisme), j’ai toujours entendu parler de crise économique… sociale… « sociétale » comme on dirait de nos jours où il existe des « comportements citoyens » (autrement dit « lèche-bottes du système ») et une « société civile » (i.e. la classe de la petite bourgeoisie intermédiaire des sous-offs.)

Das Kapital est le Kronos des temps dits modernes, de la décadence humaine et culturelle, le pouvoir des savants fous et ivres de leur portion partielle et partiale de savoir et de technique, plus prompts à servir le Mal que le Bien.  

 William Blake – Kronos Devours his Children.

Le Capital ne vit que de dépossessions des biens (patrimoine naturel en particulier), des savoirs, des savoir-faire, d’extorsions de fonds, de vols organisés, d’esclavage salarié, d’exploitation, de domination, d’oppression idéologique et même religieuse, et de répression quand nécessaire de la masse humaine,  de  destructions récurrentes  de la nature et des hommes, de guerres, de fourberies, de mensonges, de vent (le fric),  de renouvellement incessant de la consommation, de pauvreté au sein même de la surproduction, de destruction de nourriture, de gaspillage, de pacotille ou de technologisme mortifère, de croissance imbécile, d’immoralisme ou d’amoralisme on ne sait plus, et de dévalorisation intrinsèque ; en un mot de « crise ».  L’extorsion de plus-value disait Marx, ce con de la bourgeoisie de gauche autoritaire et étatiste ; moi je dirais du bon bout de la chaîne d’argent (de ceux qui la lance).  Fric, pouvoir, manipulation des esprits, c’est tout un et c’est kif-kif.      

En rangeant d’anciennes revues je suis tombé sur ce titre :

 

C’était l’époque de « la crise pétrolière » je crois, la fin des Trente Glorieuses, quand « ces salauds de bédouins et autres sous-développés » entendaient imposer leur propre prix du baril de « l’huile de pierre ».

J’y ai lu des phrases totalement applicables à notre époque et aussi des prédictions fausses, mais surtout j’ai eu le sentiment diffus, avec le recul, que tout est organisé, je veux dire que le désordre capitaliste avait ses meneurs des hommes du commun. Inconnus pour la plupart et sans aucun titre électif, ni valeur et encore moins sagesse particulière…   

Je me souviens d’un sketch de Coluche, de la même époque, sous Valéry Ier,  où le comique se moquait de Barre : « c’est la crise… on n’est pas sorti du tunnel… deux millions de chômeurs, etc. ce n’est que le début de la crise, elle ne vient que de commencer… attention, elle peut encore faire mieux… la crise, elle n’a pas dix ans et à dix ans on n’est pas fini… elle va encore grandir… »  Que dirait Coluche de nos jours ?

Le capitalisme c’est la crise, la crise permanente, comme d’autres évoquaient « la révolution permanente »…

C’est son état j’allais dire « naturel », mais il n’y a rien de naturel dans le capitalisme, c’est l’autre nom de la dictature de la bourgeoisie sur l’humanité toute entière : dictature du pognon en premier lieu ; de la médiocrité cynique en deuxième lieu ; de la bêtise érigée en modèle suprême par les savants eux-mêmes en dernier lieu.  Le tout bien servi autant par la gauche (jusqu’à son extrême) que par la droite (jusqu’à son extrême également), sans oublier le centre qui est un salmigondis des deux précédents  qui ne sont que des oppositions illusoires, grotesques, pour amuser la galerie,  du type « peste ou choléra », du genre « blanc bonnet et bonnet blanc », de l’espèce « serrer la vis ou la desserrer,  évidemment en toute modération prudhommesque ».

Ou encore, c’est le choix entre « à sec ou avec vaseline, choisis ton camp, camarade ! »

Oui, et encore plus présentement, « l’espèce humaine est une pollution »

 (cf.http://leblogderobertpioche.wordpress.com/2012/08/09/y-a-t-il-des-terriens-sur-la-terre-pollution-humaine-sur-mars-autos-six-millions-de-morts-en-trois-ans-lunivers-daaron/),

surtout sous le « progrès technologique » uni au Veau d’Or, à la mort des vraies valeurs humaines et du vrai sacré, des arts, de la poésie : en un mot sous la décadence capitaliste.  Le flouze, le blé, l’artiche, le pognon, le fric… c’est hideux et ça ne mène à rien de bon. Les banques, le FMI, les bourses sont à détruire.

 

From → divers

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